Il y a quelques mois, un chercheur de l’École des sciences de la gestion de la TELUQ nous a contactés pour que nous participions à un colloque ayant pour titre : L’émergence des tiers lieux à usage collectif.

En compagnie de Julien de La Fabrique à Sherbrooke et de Myriam de La Factrie à Dunham, on nous sollicitait à venir partager notre expérience “en région”… ce qui nous a un peu fait rire tous les trois.

Je m’étais très bien préparé, j’y avais mis plusieurs heures. Ma présentation avait été validée et contre validée par d’autres membres de Noburo… j’avais même pratiqué des jokes dans mon auto en allant là-bas.

Une fois sur place : la consternation ! Tout ce que j’allais dire… l’audience le savait déjà : l’accélération de la croissance de son entreprise, l’accroissement de son réseau d’affaires et les collaborations spontanées, tous ces bénéfices étaient non seulement compris, mais également une réalité que la plupart des gens de l’auditoire avaient expérimentée. Je n’allais rien leur apprendre, je n’allais rien amener de nouveau à la réflexion collective. Et merde ! J’avais mal évalué l’audience.

Vite, vite, vite, je devais trouver autre chose. Pendant la pause, j’ouvre rapidement ma présentation et je panique silencieusement. Je panique… jusqu’à ce que je trouve le filon : l’importance de la vulgarisation. J’étais sauvé. J’allais leur parler de vulgarisation et de toutes ces fois où nous avions dû passer par 4 chemins pour expliquer pourquoi tout était organisé en open space, pourquoi rien n’était verrouillé, pourquoi il n’y avait pas de boss, pourquoi les gens se sentent bien ici.

Dans les plus petites villes, l’accès aux initiatives qui ébranlent le statu quo est plus restreint. Il faut donc expliquer, vulgariser et répéter… souvent. Il faut simplifier le discours et le rendre accessible. Les gens ne cherchent pas un espace de coworking. Ils cherchent un bureau à louer, une salle de réunion, un service de boîte postale. C’est ensuite à nous de démocratiser le concept en leur expliquer les bénéfices et les avantages d’un espace collectif de travail.

Cela dit, pour la première fois depuis notre ouverture, quelqu’un nous a contacté parce qu’il voulait visiter notre espace de coworking… pas nos bureaux, pas nos salles de réunion… notre espace de coworking. Sébastien fait désormais partie de notre quotidien. Il est de cette génération pour laquelle l’époque des garages et des sous-sols est révolue. Bienvenue Sébastien :O)

Crédit photo : http://www.shhy.info/riviere-yamaska/le-lac-boivin-1815-1980

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