Résumé de l’Indice Entrepreneurial Québécois (IEQ) 2022 au bénéfice de Noburo
L’Indice Entrepreneurial Québécois (IEQ) 2022 est le résultat d’une collaboration entre le Réseau Mentorat et plusieurs partenaires académiques et financiers. Dirigé par Rina Marchand, directrice principale des contenus et de l’innovation au Réseau Mentorat, ce rapport a bénéficié des expertises de professionnel·le·s tel·le·s que Luis Cisneros, Ph. D., de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal, et Jorge H. Mejía, Ph. D., professeur agrégé en entrepreneuriat à HEC Montréal. Leur contribution a permis de fournir une analyse détaillée de l’écosystème entrepreneurial québécois.
Méthodologie
Le rapport 2022 repose sur un vaste échantillon de 18 658 répondant·e·s, toutes et tous issu·e·s du panel Web de Léger, couvrant l’ensemble des étapes de la chaîne entrepreneuriale, à savoir les intentions, les démarches, les propriétaires et les fermetures d’entreprises. Parmi ces répondant·e·s, 5 022 ont participé au questionnaire principal, dont 1 957 étaient des propriétaires d’entreprises. En complément, le volet B de l’Indice a mobilisé 43 partenaires de l’écosystème entrepreneurial, permettant de recueillir les réponses de 1 160 propriétaires d’entreprises. Cette approche a offert une perspective fine et précise des dynamiques entrepreneuriales en 2022 au Québec. L’Indice a été publié au début de 2023, en se basant sur des données collectées entre décembre 2022 et février 2023.
Travailleurs autonomes et petites entreprises
Les travailleurs autonomes et les entreprises de moins de 10 employé·e·s constituent une part essentielle du tissu entrepreneurial québécois. En 2022, 37,3 % des entreprises comptaient entre 1 et 3 employé·e·s, et 7 % avaient entre 6 et 10 employé·e·s, soulignant ainsi que la majorité des entreprises demeurent de petite taille, typiques des microentreprises. La valeur marchande de ces entreprises demeure souvent mal connue des propriétaires. En effet, moins l’entreprise est grande, moins le ou la propriétaire sollicite l’avis d’expert·e·s pour évaluer cette valeur : seulement 15,3 % des propriétaires d’entreprises comptant entre 1 et 3 employé·e·s ont consulté des expert·e·s externes, comparativement à 33,4 % pour celles qui emploient entre 6 et 10 personnes.
Le multientrepreneuriat, qui désigne les entrepreneur·e·s ayant plusieurs entreprises, est également en progression. Environ 30,6 % des entrepreneur·e·s ont déclaré avoir créé plus d’une entreprise à ce jour, ce qui est particulièrement pertinent pour les petites structures. Ce phénomène reflète une tendance à diversifier les sources de revenus et à mieux gérer les risques, ce qui peut être un atout majeur pour les petites entreprises.
Tendances en Haute-Yamaska
Bien que le rapport ne présente pas de données spécifiques isolées pour la région de la Haute-Yamaska, les tendances générales identifiées dans l’Indice peuvent s’appliquer à cette région. Les petites entreprises et les travailleurs autonomes y occupent une place clé dans l’économie locale. Parmi les secteurs les plus prisés par les entrepreneur·e·s en démarches, on retrouve les secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, ainsi que des services professionnels. Ces activités correspondent bien au profil mixte de la Haute-Yamaska, qui associe un territoire rural à un dynamisme entrepreneurial dans les services.
Par ailleurs, environ 21,9 % des entrepreneur·e·s en démarches ont exprimé l’intention de reprendre ou de racheter une entreprise existante. Cette tendance est particulièrement intéressante dans une région comme la Haute-Yamaska, où les PME constituent un vivier important d’opportunités de reprise pour les nouvelles générations d’entrepreneur·e·s.
L’IEQ 2022 met en lumière l’importance des travailleurs autonomes et des petites entreprises dans le développement de l’économie québécoise. Le multientrepreneuriat et la croissance des petites entreprises ouvrent des perspectives intéressantes, notamment dans des régions comme la Haute-Yamaska, où la dynamique entrepreneuriale est soutenue par des secteurs porteurs comme l’agriculture et les services. Le potentiel de reprise d’entreprises, associé à une volonté croissante d’entreprendre, contribue à renforcer la vitalité économique de cette région.
À propos de l’Indice Entrepreneurial Québécois (IEQ)
L’Indice Entrepreneurial Québécois (IEQ) a été créé en 2009 sous la direction de Nathaly Riverin, alors vice-présidente du Centre de vigie et de recherche sur la culture entrepreneuriale de la Fondation de l’entrepreneurship. Elle a joué un rôle clé dans la conception et le lancement de cet outil de mesure, qui visait à comprendre et suivre l’évolution de l’entrepreneuriat au Québec.
Nathaly Riverin, avec son équipe, a conçu l’IEQ pour combler un besoin crucial : évaluer la vitalité entrepreneuriale de la province à une époque où le dynamisme entrepreneurial était perçu comme insuffisant. L’objectif était de créer une mesure récurrente et fiable de la propension des Québécois·e·s à entreprendre, en collectant des données à grande échelle sur les intentions, les démarches, la création et la fermeture d’entreprises.
Sous sa direction, l’Indice est rapidement devenu un outil de référence pour les décideurs économiques et politiques, offrant des analyses précises du comportement entrepreneurial à travers la province. Grâce à sa vision, l’IEQ a contribué à démystifier l’entrepreneuriat et à promouvoir des politiques favorisant la création d’entreprises, devenant un indicateur clé de la santé entrepreneuriale québécoise.