Il y a maintenant plus de 20 ans que je suis travailleuse autonome. Depuis quelques semaines, je travaille deux jours par semaine à Noburo, un espace de travail collectif (ou « co-travail », ou « co-working ») qui réunit dans un même loft d’autres travailleurs autonomes et micro-entreprises. Quelle adaptation… et quel bonheur ! J’ai perdu une partie de ma productivité, et j’ai gagné beaucoup plus en énergie, en idées, en contacts et en satisfaction.

Une grande partie de mon travail se fait isolément dans mon bureau, chez moi. Inutile de vous dire que ces jours-là, je passe une bonne partie de la matinée en pyjama et toute la journée à mon ordinateur ! Pour travailler à Noburo, il m’a fallu créer une nouvelle routine : m’habiller, me coiffer et me maquiller, prendre tous les dossiers dont j’aurai besoin dans la journée, me préparer un lunch, transférer les appels de mon bureau à mon cellulaire (il n’y a pas de couverture cellulaire où j’habite !). Je passe aussi près d’une heure par jour pour aller à Noburo et en revenir.

En travaillant à Noburo, j’ai eu des conversations passionnantes qui m’ont soit donné de nouvelles idées, soit libérée d’un questionnement. J’ai augmenté mes connaissances web et informatiques. J’ai donné quelques conseils dans mon domaine d’expertise. J’ai trouvé une ébénisterie locale qui va combler mes besoins. Et j’ai eu le bonheur de prendre un café ou mon lunch avec des collègues en jasant de tout et de rien. J’en suis ressortie en fin de journée pleine d’énergie et comblée !

Je n’ai jamais voulu fonder une PME parce que je ne souhaitais ni gérer des employés ni chercher des clients pour assurer l’entrée de travail et de fonds nécessaires : je tenais à faire le travail qui m’anime et dans lequel je suis à mon meilleur. Une bonne partie de ce travail se fait en collaboration avec mes clients dans leur lieu de travail ou ailleurs. Jusqu’ici, j’y trouvais mon compte pour combler mon côté « social » car j’aime aussi beaucoup travailler seule à mon bureau, dans ma maison.

À Noburo, je peux travailler, collaborer et réseauter deux jours par semaine, tout en conservant ce que j’aime du travail autonome. C’est la combinaison parfaite pour moi ! Qui sait ce que m’apportera la sérendipité, ces découvertes impromptues ou coups de chance qui émergeront des relations et des conversations imprévues issues du «  co-travail » ou « co-working » ?

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